Les mots de l'agriurbanisme

 

 

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Dernière mise à jour : 25-09-2015

 

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Glossaire

 

 

 

Agriculteur

Défini comme « personne pratiquant une des activités de l’agriculture » (Robert), l’agriculteur peut prendre des formes aussi diversifiées que l’agriculture  elle-même. Pour autant, la profession telle qu’elle est définie par l’INSEE correspond à un statut social permettant de bénéficier de services spécifiques en termes de protection sociale, d’accès à des prêts bancaires, ou même de droits à construire puisque l’exploitation agricole dépend du code rural et non du code de l’urbanisme. En cas de  diversification  ou de  pluriactivité, l’agriculteur est tenu de garantir que son activité première reste bien l’agriculture, à défaut de quoi il risque de perdre son statut et les avantages qui y sont associés. C’est dans ce cadre réglementaire, qui s’exprime selon les cas en surface exploitée, en heures de travail ou en part de chiffre d’affaire, que doivent s’envisager les possibilités de diversifications en milieu périurbain.

Voir Code rural et de la pêche maritime, 2012 (consultable sur legifrance.gouv.fr)

Agriculture

Définie d’abord comme la « culture du sol » à des fins alimentaires, l’agriculture inclut également l’élevage, à des fins alimentaires ou non, ainsi que des productions végétales à destination industrielle, notamment textiles ou énergétiques. Le sens du mot peut aussi être compris d’une façon beaucoup plus large comme le « processus par lequel les hommes aménagent leurs écosystèmes pour satisfaire les besoins de leurs sociétés » (Marc Dufumier), et inclure ainsi la foresterie, l’aquaculture ou même les espaces verts.

Du point de vue qui intéresse sa relation à la ville, l’agriculture gagne à être définie comme une activité économique pratiquée par une profession spécifique, celle de l’agriculteur, et se distinguer ainsi du  jardinage  ou de l’agriculture de plaisance, activités qui peuvent être proches dans leur forme mais restent éloignées d’un point de vue socio-économique.
Lorsqu’on parle d’
agriculture urbaine  et que l’on s’intéresse au rôle que celle-ci peut jouer dans les projets de territoires à l’échelle des régions urbaines, il importe de distinguer ces différents sens que peut revêtir le mot agriculture afin de bien en identifier les acteurs, leurs stratégies, et les conditions dans lesquelles doivent être pensés les partenariats entre monde urbain et monde rural.

Agriculture biologique

Système de culture  caractérisé par le refus d’emploi des intrants de synthèse (engrais et pesticides) et des OGM (Fleury, 2002). Egalement appelée, selon les pays, agriculture « organique » ou « écologique », l’agriculture biologique fait l’objet d’une labellisation en France depuis 1985 (label AB). L’Union Européenne décerne également un  label  depuis 2009 dans l’objectif, comme pour les  appellations d’origine protégées, d’harmoniser les réglementations. Considérant que les cahiers des charges correspondant ne sont pas assez exigeants (notamment celui du label européen, plus souple que celui du label français) certains organismes privés décernent leurs propres labels (Demeter,  Nature et Progrès,  Bio-Cohérence).
Au-delà du simple respect d’un cahier des charges et d’un label principalement destiné à orienter les consommateurs, les tenants de l’agriculture biologique mettent en avant son rôle dans la préservation de l’environnement, la santé humaine, et la durabilité de la production agricole. Ses détracteurs contestent son efficacité notamment du fait de ses faibles rendements qui nécessitent, pour une production égale, une surface agricole plus importante : selon les résultats publiés par FranceAgriMer, le rendement moyen du blé biologique en France a été, en 2010, de 32 quintaux/ha contre 71 pour l’ensemble de la production française (
FranceAgriMer, 2011,  FranceAgriMer-Arvalis, 2010). Du point de vue de l’efficience énergétique (rapport entre calories produites et énergie totale dépensée, intrants compris), l’étude Ecophyto montre que l’agriculture biologique n’est pas plus efficace que l’agriculture conventionnelle, et bien moins que l’agriculture intégrée  (Ecophyto, 2010). Mais ce qui est valable pour la culture du blé en France ne l’est pas nécessairement pour toutes les cultures ni pour tous les pays, comme le montre, par exemple, une étude américaine rapportée par la  FNAB  (2011). D’une manière générale, il est difficile de s’y retrouver dans la profusion d’informations qui circulent sur le sujet et où les prises de position partisanes (dans un sens comme dans l’autre) sont bien plus nombreuses que les postures scientifiques objectives. On retiendra la récente méta-analyse publiée en 2012 par la revue  Nature, selon laquelle la productivité mondiale du blé biologique ne serait que de 34% inférieure à celle de l’agriculture conventionnelle (Gilbert, 2012). C'est à peu près le même écart qui différencie, en France, le maïs bio du maïs conventionnel (FranceAgriMer,  2010  et  2011b). Par ailleurs, et même si leur rôle dans l’alimentation mondiale est moindre, l’agriculture biologique peut donner de très bons résultats dans d’autres formes de productions que les céréales (légumineuses et cultures fourragères notamment).
La question qui reste posée est de savoir quelle place devra occuper l’agriculture biologique dans la réponse aux besoins alimentaires mondiaux, dont la  FAO  estime qu’ils augmenteront d’au moins 70% dans les trente années à venir : 5% de la  
SAU, comme en France aujourd’hui (c’est-à-dire un peu plus que la moyenne mondiale), 20%, comme le préconise le Grenelle de l’Environnement, ou 100% comme le suggèrent certains auteurs (Dufumier, 2012 ;  Caplat, 2012) ?
Pour la  FAO, et contrairement à une rumeur qui circule largement dans la presse et sur Internet (voir par exemple  
Moricourt 2007  sur  Rue89), si l’agriculture biologique est susceptible d'améliorer la productivité de certains pays sans rendre les agriculteurs dépendants du marché mondial des intrants, son potentiel « n’est pas suffisant, loin s’en faut, pour nourrir le monde » (FAO, 2007). Un des paramètres importants, pour que le « tout bio » devienne possible et donc accessible à tous, serait l'évolution des pratiques alimentaires. En l'état actuel de la demande mondiale, la part croissante des produits d'origine animale dans la consommation nécessite une productivité accrue peu compatible avec les limites que se donne l'agriculture biologique (Attrup, 2010). L'humanité saura-t-elle inverser la tendance, ou le bio ne sera-t-il qu'un prétexte pour un paysage de luxe et un mode alimentaire réservé à ceux qui ont les moyens de le produire… ou de l'importer ? (à propos du marché mondial du bio, lire l'article de Philippe Baqué).
Du point de vue des pratiques agricoles, et surtout des agriculteurs qui sont nombreux à juxtaposer plusieurs systèmes de culture, les oppositions sont beaucoup moins tranchées que ce que laissent entendre les prises de positions partisanes émanant principalement du monde citadin. Il en est de même du côté de la recherche agronomique pour laquelle les techniques modernes qui ont permis à l'agriculture biologique de progresser sont applicables à tous les  
systèmes de culture, et notamment à ceux que l'on qualifie de « raisonnés », « intégrés » ou « écologiquement intensifs » (Griffon, 2006). Ce qui est certain, c'est que la question des relations entre agriculture et environnement doit d'abord être prise en charge par les agriculteurs eux-mêmes (Griffon, 2007) et qu'elle doit être traitée en prenant en compte les différences importantes qui font la diversité des agricultures du monde (Mazoyer, Roudart, 2002;  Griffon, 2003).
Pour en savoir plus, lire l'ouvrage des éditions Quae :  
Le tout bio est-il possible?.

Agriculture de conservation

Forme d’agriculture durable, souvent considérée comme synonyme d’agriculture écologiquement intensive (par exemple sur Wikipédia), l’agriculture de conservation se donne pour principal objectif la préservation de la fertilité des sols en limitant au minimum le travail du sol. La culture sans labour est ainsi largement préconisée en AC, ce qui la différencie de l’agriculture biologique (Fleury et al., 2011). Pour ce faire, et pour assurer une couverture permanente du sol sans risquer une prolifération des mauvaises herbes, l’AC s’autorise un emploi contrôlé d’herbicides ainsi que les plantes génétiquement modifiées. L’objectif est de maintenir une agriculture productive tout en limitant l’érosion des sols, de préserver au mieux la matière organique, et d'améliorer la biodiversité en favorisant, notamment, le développement des vers de terre (Jossi et al., 2011).
Portail de l’agriculture de conservation

 

Agriculture de plaisance

Expression souvent retenue pour traduire l’anglais « hobby farming » désignant une agriculture pratiquée comme un loisir et non dans l’objectif d’une production économique. L’expression a été construite par analogie avec la navigation de plaisance, ainsi désignée par oppositions à la pêche ou à la navigation commerciale. L’agriculture de plaisance n’exclut pour autant pas la production de denrées alimentaires. Celle-ci peut en partie compenser les frais engagés, mais ne constitue jamais le revenu principal de celui qui la pratique.
On peut aussi parler d’agriculture de loisir ou d’agriculture d’agrément.

Agriculture de précision

Mode de production agricole utilisant les technologies modernes pour moduler les apports d’intrant et le travail du sol en tenant compte de l’état physiologique des cultures et surtout de l’hétérogénéité des parcelles (INRA, 1999). L’agriculture de précision s’appuie sur la télédétection satellitaire (GPS), l’informatisation des engins agricoles et la précision des outils utilisés (de l’ordre du centimètre). La mise en œuvre de ces nouvelles technologies est à la fois économique, puisqu’elles optimisent les interventions, et écologique, puisqu’elles permettent d’éviter les surdosages de pesticides ou d’engrais.
L’agriculture de précision peut être appliquée à tous les systèmes de culture, mais l’investissement nécessaire en matériel et en acquisition de compétences la réserve le plus souvent aux exploitations de grande dimension.

 

Agriculture durable

Expression désignant « un mode de production agricole économiquement viable, socialement équitable, et qui ne nuit ni à l’environnement ni à la santé » (Ministère de l’écologie). En fait, l’agriculture durable est l’application à l’agriculture des principes du développement durable. Le réseau « Agriculture durable » rassemble aujourd’hui 3000 agriculteurs, bio ou non-bio, qui partagent leurs expériences et proposent des mesures agri-environnementales concrètes.
Voir le site du Réseau Agriculture Durable.

Agriculture écologiquement intensive

Expression proposée par Michel Griffon pour « évoquer la nécessité, pour le futur, que l’agriculture française, comme d’autres agricultures à l’échelle mondiale, soit capable de faire face aux importants besoins productifs qui se profilent, et soit compatible avec la santé humaine et celle des écosystèmes » (AEI, 2009). L’agriculture écologiquement intensive concerne autant les agricultures hautement productives des pays développés que les agricultures familiales des pays pauvres. Elle s’inspire à la fois des agricultures dites intégrée, de conservationraisonnée ou de précision, et de l’agroforesterie ou de l’agriculture biologique, mais sans refuser l’utilisation « subsidiaire et en cas de nécessité » des intrants de synthèse. Elle prône aussi un débat dépassionné sur les OGM afin de permettre une recherche scientifique objective qui permettrait de cerner le rôle qu’ils pourront jouer dans une agriculture durable indépendante des intérêts des firmes privées (Griffon, 2008).
Site de l'Association pour une agriculture écologiquement intensive

Agriculture forestière

Système de production temporaire alternant une ou deux années de culture et une friche de longue durée permettant le renouvellement de la fertilité (Mazoyer, Roudart, 2002). Le principe de ce système, qui fut l’une des toutes premières formes de l’agriculture au Néolithique, est d’utiliser la capacité des arbres à puiser dans la roche mère les éléments minéraux exportés par les cultures et de reconstituer ainsi la fertilité des sols. La période de friche qui alterne avec les cultures peut durer de 10 à 50 ans et ne doit pas être considérée comme un abandon mais comme une période de régénération en grande partie contrôlée par les agriculteurs. À l’issue de cette période, la végétation est abattue et brûlée (abattis-brûlis / slash and burn) ou compostée sur place (abattis-compost / slash and mulch). L’agriculture forestière est encore pratiquée dans certaines régions tropicales du monde (Amazonie, Indonésie, Nouvelle-Guinée…) où elle sert de refuge à un patrimoine génétique irremplaçable (Bahuchet, 1999). En milieu tempéré, elle a été remplacée dès l’Antiquité par la jachère, qui en est une sorte d’amélioration.
Le principe fertilisant de l’agriculture forestière est repris aujourd’hui sous la forme moderne de l’agroforesterie.

Agriculture intégrée

Système de production associant des techniques proches de celles de l’agriculture biologique à un recours minimal aux traitements phytosanitaires et aux intrants de synthèse, dans l’objectif de combiner au mieux productivité agricole et protection de l’environnement. A l’inverse de l’agriculture biologique, l’agriculture intégrée ne donne lieu à aucun label et les denrées produites ne sont pas différenciées sur les marchés.
Le terme « intégré » est emprunté à l’expression « lutte intégrée » ou « protection intégrée » (Lucas, 2007), qui désigne un mode de contrôle phytosanitaire privilégiant la lutte biologique et n’utilisant les traitements chimiques qu’en dernier recours. C’est un peu le même principe qui est appliqué en agriculture intégrée, mais pour tous les aspects de la production agricole.
Les expériences conduites par l’INRA depuis 1998 ont démontré la meilleure efficacité de ce type d’agriculture du point de vue de la durabilité économique et environnementale, et surtout de l’efficience énergétique, par rapport aux autres systèmes de culture (Ecophyto, 2010). La baisse de productivité, par rapport à l’agriculture conventionnelle, est inférieure à 10% et se trouve compensée par l’économie faite sur les intrants. Les denrées produites sont ainsi concurrentielles sans avoir recours à un marché préférentiel. L’agriculture intégrée apparaît donc, pour l’INRA, comme une solution applicable à l’ensemble de l’agriculture française, aux côtés de l’agriculture biologique, pour atteindre l’objectif de réduction de 50% de la consommation de pesticides (Vert, 2010).
Voir « Agriculture intégrée » sur le site Campagnes et Environnement. 

Agriculture périurbaine

Agriculture située géographiquement en périphérie d’une ville. Sa définition exacte dépend essentiellement du sens que l’on donne au mot « périurbain ». Ce dernier, selon les définitions de l’INSEE, représenterait aujourd’hui une surface telle qu’elle concernerait environ le tiers de l’agriculture française et 44% des exploitations (Gilles, 2002). Les principales contraintes que rencontre l’agriculture en situation périurbaine sont la pression foncière et les risques de fragmentation et d’enclavement. En contrepartie, de plus en plus de collectivités soucieuses de maîtriser l’étalement urbain tentent de préserver leur agriculture en favorisant les initiatives visant à rapprocher le monde citadin du monde agricole (Trocherie, 2003).
Voir agriculture urbaine.

Agriculture raisonnée

Système de culture spécifiquement français réglementé par un cahier des charges et visant à réduire l’impact de l’agriculture sur l’environnement, à maîtriser les risques sanitaires et à garantir le bien-être animal. Contrairement à l’agriculture biologique, l’agriculture raisonnée n’est pas placée sous le contrôle de l’INAQ (ex-INAO) mais directement sous celui des Ministères de l’agriculture et de l’environnement (décret du 25 avril 2002) qui en confient le contrôle à des organismes certificateurs. Sa promotion est assurée par le Forum de l’Agriculture Raisonnée Respectueuse de l’Environnement (FARRE).
L’agriculture raisonnée a été reconnue au niveau 2 (voir certification progressive en trois niveaux) par la Commission nationale de la certification environnementale (CNCE). Elle préconise un usage modéré des pesticides et surtout un contrôle plus strict des rejets dans les nappes phréatiques, sans nuire à la productivité des exploitations.
Deux formes de critiques sont ordinairement adressées à l’agriculture raisonnée :
- Par les écologistes, qui lui reprochent de ne pas remettre en cause le productivisme de l’agriculture conventionnelle (en autorisant les OGM, notamment), et qui reproche au FARRE de compter plusieurs fabricants de pesticides parmi ses membres.
- Par les chercheurs en agronomie, et notamment ceux de l’INRA, qui préfèrent axer leurs recherches sur l’agriculture intégrée, concept mondialement reconnu (integrated farming).
Par ailleurs, le cahier des charges de l’agriculture raisonnée, outre qu’il reprend bon nombre de règles qui sont imposées par la loi à tous les agriculteurs, ne comporte pas d’indications précises permettant aux agriculteurs d’orienter leur système de production vers des pratiques plus durables (en agissant par exemple sur la rotation des cultures), ce que préconisent les itinéraires de l’agriculture intégrée élaborés par l’INRA.

Agriculture urbaine

Traduite de l’anglais urban agriculture, l’expression désigne toute pratique agricole se déroulant en milieu urbain ou dans sa proche périphérie. Elle a d’abord désigné une pratique consistant à utiliser les espaces interstitiels de la ville à des fins d’autoconsommation alimentaire dans les pays pauvres. Dans ce cas, son rôle économique revêt une importance de plus en plus grande du fait que la population mondiale est de plus en plus citadine et, pour la FAO, elle représente une composante majeure de la lutte contre la faim dans le monde. La même préoccupation de sécurité alimentaire se retrouve dans certaines villes du nord, notamment américaines, où, cette fois, le rôle de l’agriculture urbaine tient beaucoup plus de la lutte contre la malnutrition (apport de produits frais).
Dans les pays développés, où la part moyenne de l’alimentation dans le budget des ménages est inférieure à 15 % (alimentation à domicile, hors boissons et tabac, Consales, 2009), la même pratique de l’agriculture en ville remplit souvent d’autres fonctions, qui peuvent être sociales (lieux de convivialité), naturalistes (participation à la biodiversité) ou militantes (constitution de systèmes alimentaires alternatifs). Il serait sans doute plus juste de parler ici de jardinage urbain (voir «jardins communautaires»).
Une autre forme d’agriculture, professionnelle cette fois, peut aussi être qualifiée d’urbaine du fait qu’elle entretient des relations spécifiques avec la ville (Fleury, Donadieu, 1997). Elle se différencie de l’agriculture périurbaine, définie ainsi de par sa simple position géographique. L’agriculture urbaine se caractérise alors par les stratégies des exploitants agricoles qui cherchent à compenser les contraintes imposées par la proximité urbaine en développant, a contrario, une diversification de leur activité tirant profit de cette proximité.

Agriculture vivrière

Agriculture destinée à l’autoconsommation et permettant l’autosuffisance alimentaire. Encore répandue dans les pays pauvres d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud, cette forme d’agriculture a longtemps été dominante à travers le monde, avant d’être remplacée par l’agriculture commerciale. Cette dernière se caractérise par une productivité plus élevée qui permet à l’agriculteur de vendre ses récoltes sur le marché agro-alimentaire, d’investir dans du matériel plus performant et de nourrir ainsi une population plus nombreuse. Peu efficace, et surtout peu concurrentielle dans un marché de plus en plus globalisé, l’agriculture vivrière a été marginalisée par la plupart des politiques publiques privilégiant les « révolutions vertes ». Mais la modernisation généralisée de l’agriculture mondiale ayant entraîné une baisse considérable de l’agro-biodiversité, des organismes comme la FAO ou le CRDI préconisent la protection des formes d’agricultures vivrières qui subsistent encore aujourd’hui, et qui représentent toujours 20% de l’alimentation mondiale, afin de préserver le potentiel génétique et le patrimoine culturel qu’elles représentent.
Voir l’article du CRDI

Agritourisme, agrotourisme

La définition générale que l’on peut donner de l’agritourisme, « pratique touristique ou de loisir effectuée en milieu agricole », ne rend pas compte de la diversité des pratiques que peut recouvrir le mot ni, d’ailleurs, de la diversité des définitions qui lui sont attribuées selon les pays (Marcotte et al., 2006). Celui-ci peut en effet désigner le fait de résider quelques jours dans un gîte rural, de se déplacer dans une ferme pour y cueillir ou y acheter des denrées produites localement, de pratiquer une activité sportive à la campagne (équitation) ou une activité de découverte (de la nature notamment). Malgré l’emploi de plus en plus courant qui est fait du terme « agritourisme », il serait plus juste dans bien des cas de parler de tourisme rural ou de tourisme à la ferme. L’agritourisme pourrait alors être défini comme activité culturelle dont la finalité première serait de découvrir le monde agricole, suivant le même principe que le tourisme industriel, ou que le pescatourisme développé depuis 2010 sur le Bassin d’Arcachon.
En milieu périurbain, où la demande est potentiellement forte, on pourrait espérer qu’un développement de ce type de tourisme contribuerait à renouer les liens entre le monde citadin et le monde agricole, ce que ne font pas toujours les activités de loisirs souvent proposées sur des « fermes » dont la forme est assez éloignée de la réalité agro-économique contemporaine.

Agroforesterie

Système de production « associant au sein d'une même parcelle, une production agricole animale et/ou végétale avec un peuplement d'arbres d'espèces forestières à faible densité » (Minagri, 2010). L’intérêt de l’agroforesterie peut être présenté sous un triple aspect, agronomique, environnemental et paysager.
D’un point de vue agronomique, la présence des arbres permet de puiser les ressources minérales dans les couches profondes du sous-sol et de les restituer, directement, par l’intermédiaire de la décomposition du feuillage ou des racines, ou indirectement, par la production et la réintroduction dans le sol de bois raméal fragmenté. En ce sens, elle est une forme moderne de l’agriculture forestière. L’agroforesterie constitue l’une des pistes principales pour compenser la raréfaction prévisible des engrais minéraux et pour protéger les sols agricoles de l’érosion. Elle constitue un élément-clé de l’agriculture durable, et notamment de l’agriculture de conservation (Van Lerberghe, 2012).
D’un point de vue environnemental, l’agroforesterie permet d’améliorer la biodiversité en enrichissant la diversité des habitats, notamment lorsqu’elle est associée à des itinéraires intégrés favorisant les auxiliaires de culture, ce qui a par ailleurs pour effet de permettre une importante réduction de l’usage des pesticides (Canet, Labant, 2009). Elle permet aussi d’améliorer la gestion de l’eau que les arbres puisent dans les réserves profondes du sous-sol pour la restituer dans les couches superficielles. Certains auteurs parlent de « bio-irrigation », d’autres d’« ascenseur hydraulique » (Dupraz, 2009).
D’un point de vue paysager, enfin, les techniques modernes de l’agroforesterie permettent d’imaginer une agriculture qui associerait une bonne productivité alimentaire (et énergétique) à une réponse aux attentes sociétales en matière de paysage. Sous réserve qu’une bonne information du public lui apprenne à distinguer construction des paysages agricoles de demain et nostalgie du bocage, cette réponse pourrait contribuer à dynamiser un agritourisme durable. 
Site de l’Association française d’agroforesterie
Site du World Agroforestry Centre

AOC (appellation d’origine contrôlée)

Label apparu en France dans les années 1920 et destiné à garantir l’origine géographique d’un vin, puis d’autres produits alimentaires (fromages, fruits, etc.). L’AOC est délivrée en France sous le contrôle d’un organisme dépendant du Ministère de l’agriculture, l’INAO  Institut national des appellations d’origine, devenue INAQ). Elle garantit le territoire d’origine du produit, c’est-à-dire le terroir, et aussi les conditions de sa fabrication. La dénomination « AOC » a été adoptée par d’autres pays, comme la Suisse (contrôlée par l’Association des AOC-IGP) ou le Maroc. Des dénominations équivalentes ont été développées dans de nombreux autres pays, comme l’Italie (DOC = Denominazione di origine controllata) ou l’Espagne (DO = Denominación de Origen). Toutes ces dénominations sont harmonisées en Europe sous le sigle «AOP».

AOP (appellation d’origine protégée)

« Désigne la dénomination d'un produit dont la production, la transformation et l'élaboration doivent avoir lieu dans une aire géographique déterminée avec un savoir-faire reconnu et constaté » (définition de la Commission européenne). Cette appellation a été mise en place en 1992 afin d’harmoniser les diverses appellations nationales existant préalablement en Europe (voir AOC). L’AOP implique généralement que les produits labellisés soient issus de cultures ou d’élevage pratiqués dans le terroir correspondant, mais ce n’est pas nécessairement le cas ; l’appellation Roquefort, par exemple, indique simplement que le fromage a été affiné dans les grottes de Roquefort, le lait pouvant provenir d’autres régions (de Corse notamment).

Assolement

Répartition spatiale des cultures au sein d’une exploitation pendant une saison culturale donnée. Bien que l’expression apparaisse impropre, on parle souvent d’assolement biennal ou triennal, alors que la répartition dans le temps relève de la succession culturale et non de l’assolement à proprement parler. Cette confusion des termes traduit une réalité qui a longtemps eu cours dans les territoires céréaliers où les successions étaient toujours les mêmes (voir rotation_culturale) et où la répartition des cultures dans le temps correspondait strictement à leur répartition dans l’espace : dans un assolement triennal, l’ensemble des parcelles affectées à une culture, que l’on nomme « sole », devait nécessairement correspondre au tiers de la surface cultivée (Moriceau, 1994).
L’assolement d’une exploitation agricole d’aujourd’hui est beaucoup plus complexe et variable. Il dépend toujours des critères techniques liés à la succession culturale, mais il doit aussi s’adapter à l’évolution des marchés, au contingentement de certaines cultures, à leur subventionnement, et plus généralement à tous les paramètres du système de production.
L’assolement peut être organisé par un agriculteur au sein de son exploitation, il peut également être raisonné à l’échelle d’un territoire agricole impliquant plusieurs exploitants dans l’objectif, notamment, d’optimiser l’usage du matériel et l’organisation du temps de travail.

Ceinture horticole (ou maraîchère)

Nom généralement donné à l’ensemble des cultures maraîchères et fruitières qui entouraient la plupart des grandes villes européennes, dont Paris, avant que le développement des transports ferroviaires puis routiers entraîne le découplage entre zones de production et zones de consommation. Décrite notamment par  Michel Phliponneau (1956) dans sa thèse portant sur La vie rurale de la banlieue parisienne, la ceinture horticole de Paris a progressivement disparu au cours du XXe siècle. Elle persiste cependant dans de nombreuses villes du monde, notamment lorsque les infrastructures de transport sont insuffisantes. Dans les villes du nord, les quelques surfaces encore en maraîchage ou en production fruitière sont l’objet d’attentions particulières car elles représentent une forme de production agricole très prisée des citadins (Poulot, Rouyrès, 2000), tant pour les paysages agricoles qu’elles représentent que pour les nouvelles formes de circuits courts pour lesquelles elles sont sollicitées. Pour autant, imaginer une reconstitution de la ceinture horticole telle qu’elle existait jusqu’au XIXe siècle semble utopique, notamment du fait que la lisière entre ville et agriculture a pris une proportion considérable avec l’étalement urbain des grandes villes (Vidal, 2011).

Circuits courts alimentaires

On définit ordinairement le circuit court comme un mode de distribution de denrées, alimentaires ou non, établi directement entre le producteur et le consommateur ou comportant au plus un intermédiaire. C’est en tout cas la définition retenue par le Groupe de travail du Ministère de l’agriculture (Minagri, 2009). Cette définition, qui inclut notamment les ventes par Internet ou par correspondance, ne comporte aucune indication sur la distance géographique. Il est donc important, dans le cas d’un projet impliquant l’agriculture locale, de parler plus précisément de « circuit court de proximité » (Aubry, Chiffoleau, 2009).
Si l’intérêt environnemental des circuits courts n’est pas démontré (Schilch et al., 2006 ; DEFRA, 2007), du fait du peu d’efficacité des infrastructures de distribution en comparaison de celles des grands marchés, le rôle qu’ils peuvent jouer est néanmoins très important d’un double point de vue :
- Ils permettent de renforcer les liens entre le monde citadin et le monde agricole, en rétablissant des relations de confiance auprès des consommateurs, notamment ceux inquiétés par les récentes crises sanitaires (vache folle, grippe aviaire, etc.).
- Ils contribuent à la diversification des agriculteurs, notamment en situation périurbaine. Le circuit court ne vient alors pas en remplacement mais en complément des autres modes de distribution (circuits longs). 

Diversification

Dans le monde de l’entreprise, la diversification est le fait d’acquérir de nouvelles activités dans l’objectif de réduire les risques, de développer des synergies ou de préparer une réorientation pouvant aller jusqu’à un changement d’activité (reconversion). Pour un agriculteur, la diversification peut être purement agronomique ; elle consiste alors à multiplier les types de production (végétales ou animales) sur la même exploitation, soit pour minimiser les risques (notamment climatiques), soit pour optimiser les conditions agroécologiques de la production. Le choix de nouvelles productions peut aussi être guidé par l’opportunité de nouveaux marchés, notamment en situation périurbaine. Elle peut alors s’accompagner d’une diversification extra-agricole, avec la préparation de produits transformés (secondarisation) ou la vente (tertiarisation).
En plus des différentes formes de vente directe, la proximité urbaine offre une large gamme de diversifications possibles aux agriculteurs, allant de la location de leurs bâtiments (pour le logement, l’industrie, l’artisanat) aux services rendus à des particuliers ou des collectivités (entretien d’espaces verts), en passant par le recyclage des déchets urbains ou l’accueil d’activités de loisir. C’est surtout ce dernier type de service, que l’on regroupe sous le nom d’agritourisme, qui est développé en milieu rural.
Voir les publications du Centre d’Etudes et de Ressources sur la Diversification (CERD)

Fairmiles

Expression que l’on peut traduire par « kilomètre équitable ». Le concept de fairmiles a été proposé par des chercheurs anglo-américains (Rai Chi et al., 2009) en remplacement de celui de foodmiles (voir ce mot).

Filières courte  (voir circuits courts)

Finage

Dérivé du sens premier du mot « fin » (du latin finis = borne marquant la limite d’un champ), le finage a désigné à partir du Moyen-Âge l’ensemble des terres agricoles exploitées par un village (Rey, 1992). La limite du finage a pu correspondre à celle de la commune ou de la paroisse, du temps où celles-ci étaient isolées les unes des autres et séparées par le milieu forestier ; le finage correspondait alors à l’ensemble des terres défrichées par les habitants du village. Le modèle théorique de von Thünen, expliquant la répartition des cultures en cercles concentriques autour de la ville, peut être considéré comme la représentation d’un finage (Lévy, Lussault, 2003). Mais la taille des villes actuelles, qui fait que le finage théorique d’une ville comme Paris correspondrait à un cercle de 3 à 400 km de diamètre, et le développement des échanges commerciaux, font que le terme s’éloignerait considérablement de son sens initial. Le mot « finage » est parfois utilisé dans le sens de terroir, mot avec lequel il ne doit cependant pas être confondu.

Foodmiles

Parfois traduit par « kilomètres alimentaires », le terme désigne la distance parcourue par une denrée alimentaire entre le lieu de sa production et celui de sa consommation. Le concept a été proposé par le Pr. Tim Lang au début des années 1990, en Angleterre, et a été popularisé par la publication de l’ouvrage d’Angela Paxton The Foodmiles Report, publié en 1994. L’idée de ces chercheurs anglais était de sensibiliser les consommateurs à l’impact environnemental du transport des denrées alimentaires dont les distances parcourues sont de plus en plus longues. C’est cette même idée qui fut à l’origine du mouvement des locavores, né en Californie en 2005.
Plusieurs travaux de recherche, menés principalement en Angleterre et aux Etats-Unis, ont montré depuis que l’impact environnemental des denrées alimentaires dépend de bien d’autres facteurs que le nombre de kilomètres parcourus. Le bon indicateur, du point de vue de la consommation d’énergies fossiles et des émissions de gaz à effet de serre, est bien plus complexe à calculer. Il doit notamment prendre en considération l’impact environnemental de la production, dont les émissions carbone sont bien plus élevées que celle du transport (qui n’en représenterait, en moyenne, que 12%). Un système alimentaire durable devrait donc prendre aussi en compte les conditions agro-climatiques des cultures (les tomates poussent mieux au soleil).
D’autres chercheurs (Rai Chi et al., 2009) ont mis en garde contre des formes déguisées de protectionnisme qui, en utilisant les mêmes arguments que les locavores, risquent de mettre en péril l’économie de certains pays exportateurs. Ils proposent de substituer au concept de foodmiles, trop réducteur à leurs yeux, celui de fairmiles, qui prendrait mieux en compte l’intérêt de tous les habitants de la planète (producteurs et consommateurs).

Friche

La friche désigne aujourd’hui l’état d’abandon d’une terre agricole et, par extension, de n’importe quel espace délaissé (friche urbaine, friche industrielle). A l’origine, le terme qui s’apparente à l’ancien français « freschir » (= redonner des forces à quelqu’un), désignait une terre fraîchement conquise sur la mer (néerlandais versch) ou sur la forêt pour sa mise en culture, puis une terre que l’on a laissé « se reposer » ou, plus exactement, se régénérer (Rey, 1992). C’est ce dernier sens qui décrit le mieux le rôle de la friche dans les systèmes d’agriculture forestière.
En milieu périurbain, la friche est un état qui caractérise les terres agricoles abandonnées sous l’effet de la pression urbaine. Celle-ci peut rendre les parcelles impropres à l’agriculture suite aux fractionnements ou aux enclavements qu’elle entraîne. Elle peut aussi engendrer des phénomènes de spéculation foncière incitant les propriétaires à abandonner leurs terres dans l’attente d’une meilleure valorisation. Dans tous les cas, les friches sont soumises à des usages le plus souvent jugés indésirables, comme les décharges sauvages, les squats ou toute sorte d’activités illicites. De nombreux programmes sont ainsi mis en place pour les reconquérir et éviter leur dégradation, soit en tant qu’espaces verts, soit en tant qu’espaces dédiés à de nouvelles formes d’agriculture spécialisée, notamment au Canada (Gervais, Jaouich, 1984 ; Chahine, Bryant, 2008).

Horticulture

Du latin hortus (jardin), l’horticulture désigne une forme de l’agriculture proche de la ville et particulièrement intensive (Lacoste, 2003). Elle comporte le maraîchage, l’arboriculture fruitière (mais pas la viticulture) et les cultures ornementales. La proximité à la ville est le facteur commun aux différentes productions regroupées sous ce terme. Elle a donné naissance à la notion de ceinture horticole. L’École nationale supérieure d’horticulture, fondée en 1874, enseignait également l’art des jardins et l’architecture du paysage.

Hydroagriculture

Système de production agricole apparu vers le cinquième millénaire avant notre ère autour des grands cours d’eau du Croissant Fertile (Tigre, Euphrate, Nil) et dans la vallée de l’Indus, puis plus tardivement dans d’autres régions du monde (Asie et Amérique). L’hydroagriculture a succédé à l’agriculture forestière, après que celle-ci ait entraîné une déforestation excessive qui rendait de plus en plus difficiles les cultures pluviales (Mazoyer, Roudart, 1997). Ses premières formes consistaient à cultiver les terres naturellement inondées et fertilisées par les crues des fleuves. Elle fut ensuite l’objet d’importants aménagements hydrauliques permettant d’étendre considérablement les surfaces cultivées, et elle donna naissance aux grandes civilisations hydroagricoles, notamment en Mésopotamie et en Egypte. Sa forme orientale, l’hydroriziculture, joue un rôle déterminant depuis 6000 ans en Asie. D’autres formes ont joué un rôle important dans l’histoire et subsistent encore ponctuellement aujourd’hui, comme les chinampas de Mexico ou les hortillonnages d’Amiens (Clauzel, 2008).

IGP (indication géographique protégée)

« Désigne des produits agricoles et des denrées alimentaires étroitement liés à une zone géographique, dans laquelle se déroule au moins leur production, leur transformation ou leur élaboration » (définition de la Commission européenne). De la même manière que les AOP, les IGP ont été mises en place en 1992 dans le but d’harmoniser les diverses appellations nationales des pays membres de l’Union européenne. En France et concernant les vins, l’IGP remplace depuis 2009 l’ancienne appellation « vin de pays ». Tout comme les AOC, les IGP françaises sont contrôlées par l’INAO.

Jachère

Le sens actuel du terme, « État d’une terre labourable qu’on laisse temporairement reposer… » (Petit Robert), qui est à l’origine des usages métaphoriques du mot, ne correspond pas à ce qu’il désignait historiquement (Morlon, Sigaut, 2008). De l’Antiquité au XIXe siècle, la jachère a été une composante essentielle des systèmes de culture qui ont pris la suite de l’agriculture forestière, dans les climats tempérés suffisamment arrosés pour permettre la culture pluviale des céréales (Mazoyer, Roudart, 1997). Dans ce système, la jachère ne correspondait pas à une année de repos mais, au contraire, à une année d’intense activité où se succédaient de nombreuses pratiques culturales destinées à contrôler les mauvaises herbes et à optimiser la fertilisation des terres. Celle-ci était principalement assurée par le bétail qui pâturait, le jour, sur les prairies ouvertes par la déforestation et était parqué, la nuit, sur les parcelles en jachère.
L’expression « jachère PAC » désigne improprement le gel des terres imposé par la Politique agricole commune entre 1992 et 2009 pour maîtriser les surproductions agricoles, malgré une efficacité qui a souvent été contestée (Sébillotte et al., 1996). Les « jachères PAC », si elles ne sont plus obligatoires, se pratiquent encore aujourd’hui en partenariat avec différents acteurs publics ou privés selon l’objectif attendu (jachère fleurie, jachère cynégétique, jachère faune sauvage, jachère apicole…).
Voir la définition du mot « jachère » par Pierre Morlon et François Sigaut sur le site de l’INRA « Les mots de l’agronomie ».

Jardin

Historiquement, l’espace du jardin se distingue de celui de l’agriculture par ses dimensions et par sa proximité avec la ville ou le village. Dans les toutes premières formes d’agriculture, le jardin (hortus) correspondait à un espace cultivé proche des habitations et dont la fertilisation était assurée par le recyclage des déchets du village (Mazoyer, Roudart, 1997). Il se distinguait des champs (ager), plus éloignés, et dans lesquels on cultivait principalement les céréales. Etymologiquement, le jardin désigne un espace fermé (hortus gardinus = « jardin enclos »).
Initialement productif, le jardin a très rapidement été l’objet d’attentions particulières quant à son aspect esthétique ou symbolique et quant à l’agrément qu’il pouvait apporter aux citadins. Le jardin est ainsi passé « de l’aliment à l’ornement », contribuant à la naissance de la profession d’architecte-paysagiste, avant de s’en séparer au début du XXe siècle (Donadieu, 2012).
Voir : Horticulture

Jardinage

Si le mot désigne d’une façon générale « la culture, l’entretien du jardin » (Robert), on l’emploie surtout aujourd’hui à propos de pratiques non professionnelles que l’on distingue ainsi de l’horticulture ou du maraîchage. Si cette pratique peut revêtir une fonction productive, destinée à l’auto-consommation, elle remplit surtout des fonctions récréatives, culturelles ou sociales, contribuant notamment à la réduction du stress lié à la vie urbaine (Catanzaro, Ekanem, 2004). Elle est aussi un moyen de rapprocher le citadin de la nature, voire de l’initier au paysage (Besse, 2003).
En foresterie, le jardinage désigne un mode d’exploitation d’une futaie hétérogène dans laquelle les arbres sont abattus isolément et non par des coupes à blanc. On parle de « futaie jardinée » (Bastien, 2002).
Voir Jardins communautaires et articles suivants

Jardins communautaires, jardins collectifs, jardins partagés

Jardins généralement urbains et gérés en commun par un groupe de personnes réunies le plus souvent au sein d’une structure associative. Les jardins communautaires sont apparus en Amérique du Nord dans les années 1970, et particulièrement à New-York à la suite du mouvement initié par l’artiste Liz Christie, la Green Guerrila (Donadieu, Fleury, 2003). Ils se répandent en France à partir des années 1990. Les jardins communautaires, souvent appelés « jardins partagés », ont été plébiscités par le Grenelle de l’Environnement, qui recommandait cependant leur ouverture au public (Alduy, Piron, 2008). De fait, l’accès à la plupart de ces jardins est réservé à leurs adhérents et ils ne sont ouverts que très ponctuellement au public. Ceux mis en place par la Mairie de Paris, par exemple, ne sont tenus par la charte « Main verte » à l’ouverture au public que lorsque que l’un des membres est présent, avec un « rythme souhaité » de deux demi-journées par semaine (Mairie de Paris, 2003). De fait, si le public y est admis, c’est sous une surveillance de nature privée et non publique.
Les jardins communautaires se distinguent donc nettement des jardins publics, avec lesquels ils ne doivent pas être confondus. Ils ne sont pour autant pas dénués d’utilité publique, du fait de la fonction récréative ou culturelle que peut remplir la pratique du jardinage, et aussi du fait des fonctions thérapeutiques, pédagogiques ou d’insertion sociale qu’ils peuvent exercer (voir les entrées ci-dessous).

Jardins d’insertion

Jardins généralement associatifs et ayant pour vocation l’insertion sociale de personnes en difficulté. L’objectif de ces jardins est de ramener vers le monde du travail un public qui, pour des raisons diverses, s’en trouve éloigné. Il s’agit donc bien d’une « insertion par l’activité économique » (Guiomar, 2009). Pour ce faire, la pratique du jardinage est encadrée à la fois par des professionnels de l’action sociale et par des professionnels de l’horticulture (le plus souvent du maraîchage). Les produits issus de ces jardins sont auto-consommés ou distribués au sein d’un réseau associatif. En France, 120 de ces jardins sont regroupés au sein du réseau des Jardins de Cocagne. 

Jardins éducatifs  (Voir Jardins pédagogiques)

Jardins familiaux

Expression officiellement retenue pour remplacer « jardins ouvriers » à partir de 1952. C’est aussi cette expression qui est utilisée dans le Code rural pour définir d’une façon générique les jardins communautaires, et pour leur conférer un certain nombre de droits qui les rapprochent des terres agricoles, notamment en ce qui concerne les droits de préemption (L143-4, alinéa 5b). C’est surtout l’Abbé Lemire (1853-1928) qui a contribué à promouvoir ce type de jardin, principalement pour permettre aux familles les plus démunies de subvenir à une partie de leurs besoins alimentaires, mais aussi parce qu’ils contribuaient à porter les valeurs morales de la famille ouvrière. Auparavant, des jardins comparables, que Manuel Pluvinage (2003) préfère nommer « jardins industriels », avaient été développés par certains industriels du XIXe siècle dans un contexte paternaliste. Il s’agissait surtout d’accroître la dépendance des ouvriers tout en les éloignant des cabarets. A ce titre, ils furent fortement contestés par Engels en son temps (Dubost, 2005), et le furent de nouveau après la Seconde Guerre Mondiale du fait qu’ils avaient été largement défendus par le Maréchal Pétain.
Qu’ils soient industriels, ouvriers ou familiaux, ces jardins présentaient un intérêt économique certain pour ceux qui les pratiquaient du fait de la part importante que représentait l’alimentation dans le budget des ménages de l’époque. C’est ce qui expliqua leur résurgence durant la Seconde Guerre Mondiale, et inversement leur déclin dans les années qui suivirent, où ils ne résistèrent pas aux expansions urbaines, et où on leur reprocha même leur « esthétique contestable » (Donadieu, Mazas, 2002).

Jardins ouvriers (voir jardins familiaux)

Jardins partagés

Expression couramment employée pour désigner les jardins communautaires. La notion de partage n’a pas le même sens dans tous les types de jardins. Lorsqu’il s’agit des jardins ouvriers ou familiaux, un terrain appartenant à un industriel ou à une municipalité est découpé en parcelles dont chacune est attribuée à un bénéficiaire. Lorsqu’il s’agit des jardins associatifs, notamment ceux issus de la mouvance de la Green Guerrilla, le même terrain est le plus souvent cultivé par l’ensemble des participants qui se partagent aussi les récoltes.
Voir : Jardins communautaires

Jardins pédagogiques

Bien que l’expression recouvre des réalités très différentes selon les pays et les époques, les jardins pédagogiques ont en commun d’associer le jardinage à des objectifs de formation à destination de ceux qui le pratiquent. Les « jardins scolaires », tels que définis par la FAO, ont pour principale fonction d’améliorer l’alimentation des enfants, d’une part en produisant des denrées à leur attention, d’autre part en les initiant à des pratiques alimentaires plus saines, notamment en les incitant à consommer davantage de fruits et légumes (FAO, 2010). En Europe, les jardins pédagogiques, parfois appelés « jardins éducatifs », ont surtout pour objectif l’apprentissage du jardinage, l’observation des cycles biologiques et l’initiation à l’environnement. Mais ils peuvent aussi comporter une initiation à une alimentation saine, un apprentissage des cycles saisonniers ou des pratiques agricoles (La Maison des Paysans, s.d.). Les jardins pédagogiques sont généralement situés en ville et à proximité des écoles, parfois dans les jardins publics. Ils ne doivent pas être confondus avec les fermes pédagogiques.

Jardins publics

Définis comme « espaces verts mis à la disposition des citadins » (Robert), les jardins publics n’apparaissent véritablement qu’avec le Second Empire, et notamment à Paris à l’époque d’Haussmann. Si, dans leur forme, ils existaient préalablement, ils n’avaient pas de caractère public du fait que leur usage, même s’il était parfois assez libre, était réservé à certaines classes sociales privilégiées. Le jardin public est un espace clos, le plus souvent fermé la nuit et placé, le jour, sous la surveillance d’un gardien. Il n’a pas de caractère productif et est destiné à l’agrément, au repos ou à la promenade. Il est, de ce fait, caractérisé par la grande diversité des usages qui peuvent s’y dérouler (Sansot, 2003).

Jardins scolaires (Voir Jardins pédagogiques)

Jardins thérapeutiques

Jardins destinés à accompagner un processus thérapeutique en utilisant les vertus associées à la pratique du jardinage. La « thérapie horticole » (Horticultural therapy) est surtout répandue en Amérique du Nord, en Angleterre ou en Suède, mais elle se pratique aussi en Suisse, comme en atteste le site Internet Vivaterra qui y est consacré, et en France (Le Point, 2010). Les définitions du jardin thérapeutique sont encore assez hétérogènes. Certains y associent la culture de plantes médicinales, d’autres non, certains en limitent les fonctions à l’accompagnement d’un parcours de soin encadré médicalement, d’autres y incluent ce qui relèverait plutôt du jardin d’insertion.

Locavore

Terme créé en 2005 par Jessica Prentice à Berkeley. Le mouvement des Locavores (ou localvores) s’est développé la même année en Californie, notamment à San-Francisco, avant de se répandre dans d’autres pays du monde, comme l’Angleterre ou la France. Le principe des locavores est de ne consommer que des denrées alimentaires ayant parcouru une distance de moins de 100 miles (160 km). 

Maraîchage

Branche de l’horticulture consacrée principalement à la production de légumes (ou de quelques fruits ne relevant pas de l’arboriculture, comme les fraises), et secondairement de plantes aromatiques ou ornementales (fleurs). Comme son nom le rappelle, le maraîchage s’est d’abord développé sur les zones humides (les marais) situées dans ou à proximité des villes et auparavant utilisées uniquement comme pâturage. Pour Michel Phliponneau (1956) la mise en culture des marais parisiens remonterait au XIIe siècle. Mais malgré la haute productivité dont ces cultures ont fait preuve, elles ont progressivement cédé à la pression foncière exercée par la ville et se sont déplacées régulièrement derrière les remparts pour constituer ce que l’on a appelé la ceinture maraîchère. Par la suite, et avec le développement des transports, les productions maraîchères se sont éloignées des villes pour se développer dans des terroirs qui se sont ainsi spécialisés (melon de Cavaillon ou charentais, tomate de Marmande, oignon de Roscoff ou des Cévennes, mâche de Nantes, etc.). Le maraîchage de proximité connaît cependant un renouveau depuis quelques années, notamment depuis l’apparition des AMAP ou des autres formes de « paniers » dont le contenu est principalement constitué de produits maraîchers.

Paysage agricole

S’il est vrai que les premières peintures que l’on a nommées « paysages » représentaient la campagne, c’est-à-dire des territoires façonnés par les agriculteurs, le lien entre paysage et agriculture est pourtant loin d’être évident. Ces premières représentations picturales montraient bien plus la campagne perçue comme une forme de la nature que la réalité du travail des paysans que le regard citadin ne voulait pas voir. Pour Augustin Berque (2008), cette « forclusion du travail de la terre » se perpétue aujourd’hui, « à la faveur de la disparition des paysans », par un acharnement des sociétés citadines à « vouloir préserver les signes de la ruralité » et inversement, à s’opposer « à la prolifération des marques de l’économie moderne ». Si les paysages de la campagne sont donc toujours autant recherchés, les paysages agricoles, c’est-à-dire ceux qui donneraient à voir le fonctionnement de l’agriculture, sont encore à inventer…

Pluriactivité

Exercice, par la même personne, de plusieurs activités professionnelles. Dans le monde agricole français, on parle souvent de la pluriactivité des ménages, lorsque l’un des conjoints exerce une profession non agricole. Pour un agriculteur, la pluriactivité consiste à exercer dans la même année une autre activité professionnelle. Elle est relativement rare du fait de la protection du statut d’agriculteur, et peut préfigurer alors une reconversion qui correspondrait à l’abandon de ce statut.
En revanche, lorsque la seconde activité conserve un lien avec l’agriculture (prestation de services avec le matériel de l’exploitation, hébergement ou restauration dans les locaux de la ferme, etc), il ne s’agit pas de pluriactivité mais de diversification.
Mais la situation peut être très différente dans d’autres pays. En Tunisie, par exemple, de nombreux agriculteurs périurbains exercent une autre profession sans aucune relation avec leur premier métier, employé de banque, instituteur, chauffeur de taxi, etc. (Toumi, Vidal, 2011).

Rotation culturale

Système de succession des cultures qui se reproduit selon un cycle régulier : rotation biennale (jachère –blé), triennale (jachère – blé  céréale de printemps [mars]), quadriennale (jachère – blé – mars – légumineuse). La rotation a longtemps été la règle dans les territoires céréaliers européens tant qu’elle incluait la jachère dans le cycle cultural (Moriceau, 1994). On parle plutôt maintenant de succession culturale.

SAFER

Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural, les SAFER ont été créées en France en 1960 dans l’objectif initial de favoriser l’économie agricole en en améliorant les structures foncières. Les SAFER sont des sociétés anonymes sans but lucratif et placées sous tutelle des Ministères de l’agriculture et des finances. Elles disposent d’un droit de préemption qui leur permet d’acquérir les terres agricoles mises en vente et d’éviter ainsi qu’elles perdent leur vocation. Leur première mission, issue de la loi d’orientation agricole, était de favoriser la productivité de l’agriculture française. Aujourd’hui, et sans perdre leur mission d’intérêt général, elles favorisent également des orientations environnementales ou paysagères.
Voir : site web des SAFER – Les SAFER dans le Code Rural

SAU, Surface agricole utile

Partie de la surface agricole totale (SAT) effectivement utilisée par les agriculteurs. La SAU ne comprend donc pas les friches ou autres terres abandonnées, mais elle inclut les  jachères, qu’elles soient rotationnelles (voir Rotation culturale) ou pérennes (notamment les terres gelées réglementées par la PAC).
La SAU est un indicateur statistique normalisé par l’Union européenne et permettant notamment de comparer les potentialités agricoles de différents pays. Elle se compose de trois grands types de sols : les terres arables (y compris les prairies temporaires), les prairies permanentes et les cultures pérennes (viticulture, arboriculture). Elle ne comprend pas les cultures forestières.
La SAU mondiale est évaluée à 5 milliards d’hectares (1/3 des terres émergées), la SAU française à près de 30 millions d’hectares (plus de la moitié du territoire).
Voir la définition de l’INSEE

Succession culturale

Manière dont l’agriculteur organise la succession des cultures sur une même parcelle afin d’optimiser la production de chaque culture en fonction de l’histoire de la parcelle, donc des cultures précédentes, et en tenant compte de son usage à venir, donc des cultures suivantes. Les objectifs recherchés relèvent essentiellement du contrôle phytosanitaire et de la gestion de la fertilité : l’alternance de cultures différentes permet de stopper le développement de certains parasites (ou de certaines mauvaises herbes) et permet une meilleure utilisation des ressources minérales du sol. L’introduction de cultures de légumineuses (luzerne, trèfle, poix, etc.), par exemple, est aujourd’hui recommandée en agriculture durable car elle permet de fixer l’azote de l’air et de limiter ainsi les apports en engrais minéraux coûteux en énergie.
Dans son système de production, un agriculteur doit organiser la succession de ses cultures de sorte à optimiser la durabilité de son exploitation en préservant la qualité agronomique de ses sols, mais il doit aussi tenir compte des marchés qui ne permettent pas toujours un écoulement optimal des cultures dites « secondaires » (choisies pour leur utilité agronomique plutôt que pour leur rentabilité). Le choix des successions culturales dépend donc de l’ensemble du système de production (les marchés, mais aussi le temps de travail, la disponibilité du matériel ou de la main d’œuvre, etc.), et est étroitement lié à la manière dont les différentes cultures se répartissent dans l’espace de l’exploitation : c’est ce qu’on appelle l’assolement.

Système agraire

Expression issue de la géographie et utilisée pour décrire les dynamiques économiques et les facteurs techniques qui caractérisent les pratiques agricoles au sein d’une région géographique donnée. Un système agraire est caractérisé par les systèmes de culture mis en œuvre, par l’organisation sociale de la pratique agricole (et notamment les aspects fonciers), par les formes spatiales de l’agriculture (bocage ou openfields, par exemple), par les types de productions dominantes (qui peuvent caractériser les paysages agricoles), mais aussi par les savoir-faire mis en œuvre et par les stratégies des agriculteurs qui peuvent déterminer les évolutions en cours.
Les systèmes agraires sont au cœur des travaux de l’agriculture comparée qui, comme son nom l’indique, compare les différents systèmes agraires dans le monde (discipline enseignée notamment en France par René Dumont à l’Institut national agronomique de Paris, de 1933 à 1974).
Voir : système de culture, système de production

Système de culture

Ensemble de procédés mis en œuvre par un agriculteur pour produire une denrée végétale. Le système de culture dépend d’abord des potentialités agronomiques des parcelles que l’agriculteur met en valeur pour répondre à un marché. Il dépend aussi des compétences et des moyens techniques et financiers qu’il peut mobiliser, ainsi que de ses propres choix, qui peuvent être guidés par ses goûts, par ses engagements idéologiques ou par la pression de son environnement social.
Le système de culture est toujours encadré par une réglementation (notamment sur l’usage des produits phytosanitaires). Celle-ci peut être générale et s’appliquer à toutes les agricultures d’un pays donné (homologation des pesticides), ou adaptée à un cahier des charges particulier (AOC, agriculture biologique, raisonnée ou labellisée).
Si un système de culture est défini pour une espèce végétale donnée, il est toujours déterminé en fonction de l’ensemble du système de production, et notamment des cultures précédentes ou suivantes conduites sur la même parcelle (voir succession culturale).
S’agissant de production animale (viande, lait, œufs), on parle de système d’élevage, pour désigner l’ensemble des procédés mis en œuvre pour produire une denrée animale. On parle aussi de système fourrager.

Système de production

Ensemble des paramètres mis en œuvre par un agriculteur pour combiner ses productions agricoles et ses modes de commercialisation. Le système de production doit intégrer de façon optimale la réponse à plusieurs enjeux : 
- Mettre sur le marché des denrées dont le prix et la qualité répondent aux attentes des consommateurs et/ou des industries de transformation. 
- Assurer un revenu satisfaisant pour l’agriculteur lui-même, pour sa famille et pour ses employés, tout en garantissant l’amortissement financier des investissements réalisés. 
- Assurer la durabilité de l’exploitation afin de préserver le patrimoine que l’agriculteur transmettra à sa descendance, et afin de répondre aux attentes sociales en termes d’environnement, d’alimentation des générations futures ou de bien-être animal. 
En situation périurbaine, les attentes sociales se doublent souvent d’exigences particulières en termes de paysage ou de cadre de vie, tandis que les modes de commercialisation peuvent, a contrario, offrir une diversité utile aux agriculteurs (voir agriculture urbaine, diversification). 
Les agricultures biologique, raisonnée, intégrée, durable ou dite « conventionnelle » correspondent à des systèmes de production différents dans la mesure où elles mettent en œuvre des systèmes de culture spécifiques adaptés à des attentes différenciées. 

Terroir

D’abord défini comme le territoire d’un groupe humain vu sous l’angle de ses qualités agricoles, et parfois confondu avec le finage, le terroir a pris un sens plus précis pour désigner la portion de territoire convenant à la production d’un vin particulier, puis de tout autre denrée agricole. Les limites du terroir ne correspondent alors pas à celle du finage, mais à une portion de sol cultivé présentant des caractéristiques homogènes, tant du point de vue du sol que du climat ou des savoir-faire locaux. C’est généralement leur distribution sur les marchés interrégionaux ou internationaux qui ont donné leur renommée aux « produits de terroir » (vin de Champagne, foie gras du Périgord, etc.). Paradoxalement, de nouveaux produits de terroir apparaissent depuis quelques années dans l’idée de promouvoir une consommation locale (Pain d’Yvelines, Bière de Marcoussis, Produits de Parcs naturels régionaux, etc.). Les produits de terroir les plus classiques peuvent faire l’objet d’une appellation soumise au contrôle des autorités publiques, nationales ou européennes. C’est le cas des AOC, AOP, IGP, qui définissent à la fois une aire géographique et des conditions de culture et de fabrication fixées par un cahier des charges. 

Tourisme rural

Si l’on considère que ce terme inclut aussi la villégiature, le tourisme rural est sans aucun doute la forme de tourisme la plus ancienne puisqu’elle remonte à l’Antiquité (Dewailly, Flament, 2000). Mais la pratique que l’on nomme ainsi aujourd’hui diffère quelque peu de la villegiatura romaine et correspond plutôt à toute forme de séjour passé « à la campagne », c’est-à-dire dans des paysages à dominante agricole. Elle représente, pour un pays comme la France, la forme la plus importante de l’activité touristique après le littoral (ou même avant selon certains auteurs, voir Cazes, 1993). L’expression « tourisme rural » (ou « tourisme en milieu rural »), regroupe des activités assez différentes, que l’on peut nommer « écotourisme », lorsque l’observation et le respect de la nature sont dominantes, « tourisme vert », lorsqu’on recherche surtout des paysages naturels, ou « agritourisme » lorsque le séjour se passe dans une ferme (Dewailly, Flament, 2000). Dans tous les cas, ce type de tourisme est susceptible de constituer une forme de diversification pour les agriculteurs, comme le met en avant le Ministère de l’agriculture.

Vente directe

Concernant l’agroalimentaire, l’expression « vente directe » désigne le fait, pour un agriculteur, de vendre ses produits aux consommateurs sans passer par un intermédiaire. Elle peut s’opérer de diverses manières, la plus traditionnelle étant la vente par le producteur lui-même de ses produits sur les marchés forains.  Elle peut aussi se faire « à la ferme », c’est alors le consommateur qui prend en charge le déplacement, ou par correspondance (ou Internet), mais elle nécessite alors la contribution d’un transporteur. La vente directe est un cas particulier de circuit court alimentaire. 

Von Thünen (modèle de)

Modèle auréolaire (Brunet et al. 1993) d’organisation de l’espace agricole autour de la ville, proposé en 1826 par l’économiste allemand Johann Heinrich von Thünen. Dans un espace supposé homogène et isolé, von Thünen propose, dans ce schéma purement théorique, de répartir les zones de productions agricoles en fonction de l’optimisation des conditions de travail et de transport. Les productions maraîchères ou laitières, difficiles à déplacer et demandant un important travail quotidien, sont placées immédiatement autour de la ville (ceinture horticole), tandis que les cultures céréalières ou les autres formes d’élevage sont situées à plus grande distance. 

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