Discrète dans la végétation qui l’entoure aujourd’hui, l’architecture de Sables-d’Or a d’abord été l’ingrédient principal de l’image d’une station dynamique que ses promoteurs se sont appliqués à communiquer dès les premières années.
Mais cette image est rapidement devenue plus complexe, plus fragmentaire aussi, associant des idées de nature préservée et d’autres de modernité. L’intention des promoteurs était de donner à deviner ce qui n’était pas encore visible : l’image d’une «ville-parc» qui n’allait se construire qu’avec le temps.
Dès lors, si le lancement de Sables-d’Or a ressemblé en bien des points à celui des autres stations balnéaires, sa singularité s’est néanmoins révélée dès le début, à travers un certain décalage entre d’imposants chantiers de construction symbolisant la réussite d’une entreprise, et l’image suggérée d’une ville en devenir.
Ce décalage qui caractérise Sables-d’Or-les-Pins s’accompagne d’une relative mise à l’écart de sa vocation balnéaire au profit de la mise en oeuvre d’un projet de paysage destiné à contribuer durablement à l’organisation d’un territoire. En ce sens, Sables-d’Or n’a pas seulement été une station «à la mode» destinée à répondre à une demande sociale en vogue à un moment donné de l’histoire.
Elle fut, et est encore, une ville de bord de mer avec ses qualités paysagères propres, et un plan d’ensemble qui privilégie ses relations avec les bourgs et villages des alentours. De ce fait, elle est susceptible de s’adapter à de nouvelles vocations, bien plus facilement que la plupart des stations balnéaires d’Europe du Nord qui, à des degrés divers, subissent toutes une désaffection due à l’attractivité grandissante des pays au climat plus chaud.
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